Ressembler à l’autre : la clé d’un bon contact relationnel

Communication Hypnotique - Ressembler à l'autre
Communication Hypnotique - Ressembler à l'autre

Il y a des choses que l’on ne maîtrise pas dans une relation.

Je me souviens d’une personne avec qui le courant ne passait pas. Je redoublais d’efforts pour créer un climat agréable, un début d’ouverture à la communication… rien ne fonctionnait : autant vouloir ouvrir une huitre à main nues !

Je me demandais ce qui clochait quand tout à coup elle me dit :  « Vous me faites penser à mon ex, vous avez le même nez et la même bouche que lui ».  Quelques semaines avant, leur relation s’était mal terminée –  c’est le moins qu’on puisse dire…  Il y a des choses qui nous échappent parfois…

….Et d’autre sur lesquelles on peut agir. Une immense majorité même, bien heureusement !

S’allier à ce qui nous ressemble

A mon sens, si l’on éviter les obstacles dans une relation quelle qu’elle soit, il y a une règle d’or à connaître :

L’être humain a tendance à lutter contre ce qui lui résiste, et à s’allier à ce qui lui ressemble.

Vous avez tous en tête le cliché du cinéma, usé comme la corde, de la rencontre entre un homme et une femme qui montre nos deux protagonistes enchaîner les même mouvements, prendre leur verre en même temps au restaurant, commencer la même phrase… tout en se fixant le blanc des yeux ? Par ce biais, un réalisateur tente de montrer aux spectateurs que ces deux être sont « faits l’un pour l’autre ». C’est une façon de chorégraphier une des phases classiques de la séduction, que l’on pourrait nommer :  « Recherchons à tout prix des points commun qui nous montrent qu’on va bien s’entendre !».

Est-ce logique que deux personnes puissent avoir une relation plus stable si elles aiment toutes les deux la couleur verte ou bien le saut à la perche ? A priori non ! Mais les points communs rassurent, apaisent.

Les personnes qui pensent comme nous sont tout de même plus intelligentes que la moyenne n’est-ce pas ?

Il y a au contraire une forme de programmation humaine qui frise parfois la pathologie : lutter, résister contre une pensée différente, un avis opposé. Quelqu’un n’est pas d’accord avec moi ? Plutôt que de me mettre à sa place, de chercher à comprendre son résonnement, en bon homo sapiens, je préfère utiliser une massue !

Ressembler à l’autre, se synchroniser à lui

Il y a une façon de contourner cette résistance instinctive : ressembler à l’autre, se synchroniser à lui.

Attention, il ne s’agit pas toutefois d’imiter, mais de tendre vers l’autre, de devenir en quelque sorte un prolongement de lui. En fait, de créer ce qui existe naturellement avec les personnes avec qui nous nous entendons bien.

Techniquement, cela passe donc par deux phases :

–          L’observation, de tout ce qui caractérise la personne : état émotionnel, gestuelle, tension musculaire, rythme de parole, mots clefs…

–          Adaptation : il s’agit ici de faire en sorte de s’approprier tout ce que l’autre fait ou dit, de devenir « comme lui ».

Beaucoup de choses peuvent être reproduites, mais certaines vont, de mon expérience,  avoir plus d’importance que d’autres :

Le rythme : si vous êtes observateur, en quelques instants vous pouvez observer le rythme d’une personne : rythme de parole, rythme physique, rythme de respiration…. C’est assez simple à voir, et au final assez simple à observer. Le rythme nous donne aussi souvent le niveau de tension musculaire, ce qui nous permet, de nous adapter à l’énergie de la personne en face. C’est une des choses les plus visible et donc aussi les plus efficace : une personne qui est à notre rythme nous semble assez facilement sympathique.

Le niveau émotionnel : vous avez déjà essayé d’être calme en face de quelqu’un qui s’énerve ? Souvent, cela l’inciter à monter encore en pression ! Les experts en négociation connaissent bien ce principe : si quelqu’un est stressé, on est stressé. Si quelqu’un est en colère, soyons en colère. (Pas contre lui, bien évidemment ! Mais contre ce qui le met en colère, justement). Ainsi, il reçoit le message : nous sommes pareils. Et… on discute facilement avec quelqu’un qui pense comme nous. Cela vaut aussi, bien entendu, pour des sentiments plus légers : les gens souriants aiment ceux qui sourient.

L’adhésion intellectuelle : Soyez en accord avec l’autre, par principe, quoi qu’il dise.  A quoi bon, pourriez-vous rétorquer ? Il y a deux possibilités : soit vous êtes réellement en accord avec le point de vue de l’autre, et à ce moment-là il est de bon ton de le préciser. Soit vous êtes en désaccord, et vous désirez sans doute que l’autre puisse entendre un autre point de vue. Dans ce cas, annoncer le désaccord directement reviendrait à lui dire « va tout de suite chercher ta massue ».

Partir du point de vue de l’autre permettra, plus facilement d’apporter ensuite de la nuance : « Tout à fait, je suis vraiment en accord avec ton point de vue. On pourrait même dire que…. ».

L’idéal est de tester ces principes avec des personnes qui rentrent facilement en opposition à ce qui leur est proposé, vous en connaissez ?

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Kevin Finel
Fondateur de l'Académie d'Hypnose (A.R.C.H.E.), auteur de plusieurs ouvrages sur l'hypnose, l'auto-hypnose et la communication ( dont "démocratie sous hypnose" avec Jean Dupré), formateur et conférencier.
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6 Commentaires

  • ouaknine pascale dit :

    J’adore la photo de l’œuf et du kiwi :-)

  • Graine dit :

    Est-ce que cela fonctionne dans l’autre sens ? Faciliter la fin d’une relation en étant en dissonance complète avec la personne ?

  • Binh dit :

    Bonjour Kévin,
    Cela fait un moment que je connais et que je pratique la synchronisation avec plus ou moins de succès. En fait dans mon expérience, je me rends compte que lorsque je force cette synchronisation, j’en ai conscience et je me sens très faux. Lorsqu’au contraire je m’autorise à vivre les choses différemment, je peux vraiment être à l’écoute de l’autre et alors une vraie communication s’établit.
    J’ai aussi constaté que je reprenais très facilement les expressions et le vocabulaire des autres, ce qui aide pour la communication mais ne me permet pas d’innover et de créer des expressions plus personnelles. En plus, il m’arrive de me synchroniser avec des personnes négatives ou angoissées, ce qui ne m’aide pas non plus à me lâcher.
    Donc je ne suis plus tout à fait d’accord avec ces principes. Je préfère assumer ce que je ressens et laisser la synchronisation se faire naturellement et de manière réciproque.

  • Sylvia dit :

    Bonjour,
    La synchronisation est effectivement un outil intéressant que j’utilise.
    En revanche, Il est utile de se désynchroniser parfois, notamment avec une personne en colère. J’ai constaté, pour ma part, que rester calme, abaisser le ton de la voix, amenait l’autre à faire de même.
    Pour le reste, l’article est très intéressant. Merci.
    Sylvia

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